Regroupant désormais les principaux acteurs de l’après-vente automobile, l’Association Eco Entretien (AEE) appelle maintenant le gouvernement à généraliser le protocole qu’elle a mis en place.

« Le gouvernement doit prendre des mesures pour généraliser l’éco-entretien à l’issue des Assises de la mobilité dans le cadre de la future loi d’orientation sur les mobilités. Ce protocole est complémentaire avec les annonces liées au Plan climat et en totale adéquation avec l’esprit de la loi sur la transition énergétique », affirme Jacques Rifflart, président de l’AEE. Cet appel a été lancé hier, en présence Francis Bartholomé (président du CNPA), Alain Landec (président de la Feda), Jacques Mauge (président de la Fiev), Gérard Polo (président de la FNA) et Michel Vilatte (président du SPP). L’Association Eco Entretien (AEE) estime que si le parc concerné – 18 millions de véhicules de plus de quatre ans, sur un total de 40 millions – était correctement entretenu, chaque année, l’émission de 23 584 tonnes (t) de Nox, de 1 029 t de particules et de 993 564 t de CO2 pourraient être évités, en économisant leur équivalent en carburant. Ces résultats pourraient être approchés en généralisant l’éco-entretien.

Un appel pour des mesures concrètes

Fédérés au sein de l’AEE, les cinq syndicats demandent la mise en place de mesures pour les automobilistes et les professionnels de l’automobile. Pour les premiers, ils réclament l’instauration d’incitations « fiscales et autres » pour pratiquer l’éco-entretien et la création d’un « compte personnel mobilité » reconnaissant les comportements vertueux des automobilistes (écoconduite, éco-entretien, autopartage, etc.). Ce dernier projet est d’ailleurs étudié par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC). Pour les garagistes, l’association réclame des aides à l’investissement pour équiper des ateliers labellisés et le lancement d’une campagne valorisant le label éco-entretien. Enfin, l’AEE demande la création d’une mission d’information et de recherche sur l’éco-entretien étudiant toutes les sources de pollution des véhicules (moteurs, freins, pneus de véhicules électrique, hybrides et PL).

Une révolution technologique dans l’intérêt de tous

L’objectif de l’éco-entretien est de maintenir les performances d’origine du véhicule, tant en termes d’émissions que de consommation. « L’éco-entretien est une révolution technologique qui permet de prendre en compte l’utilisation réelle du véhicule », rappelle Jacques Rifflart. « Son protocole est inversé par rapport à celui du diagnostic électronique et complète ce dernier. A partir de l’examen des émissions, on identifie le problème du moteur. » Il permet d’identifier les pièces défectueuses plus précisément que lors d’un contrôle traditionnel. Or, « plus les véhicules sont modernes et sophistiqués, plus ils sont coûteux à réparer, notamment lorsqu’il faut remplacer des organes », souligne Michel Vilatte. Cet examen réduit donc les tâtonnements et les erreurs onéreuses pour l’automobiliste. « L’AEE défend d’un point de vue non-commercial les intérêts de l’automobiliste et du citoyen. Elle s’appuie sur un concept technique incontestable. L’enjeu pour la filière est maintenant de le partager avec les consommateurs », conclut Alain Landec.