La Fédération des syndicats de la distribution automobile annonce que la démarche Eco Entretien® devient un label. Initiée en 2010, cette démarche doit à terme, grâce à un diagnostic moteur dédié, permettre la mise à niveau du parc roulant en termes de pollution et de consommation
Améliorer la qualité de l’air et réduire la consommation globale de carburant est un souci pour l’ensemble des automobilistes.
Si les nouvelles voitures sont de plus en plus sobres et propres, chiffres des constructeurs à l’appui, aujourd’hui rares sont les données permettant d’évaluer « l’état de santé » du parc roulant français.
Rejets non chiffrés pour le parc roulant
Pourtant, depuis quatre ans, la Fédération des syndicats de la distribution automobile (Feda) et ses partenaires (Genelec, Spheretech, Ademe, Ifsttar,…) ont initiés la démarche Eco-Entretien®.
Cette dernière vise les 38 millions de véhicules du parc roulant, dont 18 millions de diesel. Elle permet au moyen de l’outil de diagnostic EasyDiag de Spheretech de pratiquer un éco-diagnostic (Ecodiag).
L’Easydiag détecte, « en moins de quatre minutes », des pannes introuvables avec les équipements traditionnels en mesurant les émissions excessives et en identifiant leurs causes (alimentation, injection, allumage, combustion, échappement).
Bonne nouvelle pour les consommateurs, en ciblant précisément les défauts, les interventions sur les véhicules sont facilitées et leur coût théoriquement maîtrisé. L’Eco Entretien® est aujourd’hui légitimée par le label Ecocert*.
Ecologique, cette démarche « répond directement à la mesure 18 du Plan d’urgence de la qualité de l’air initié par le ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie » indique Michel Vilatte, président de la Feda.
C’est aussi un plus, pour l’automobiliste qui, soucieux de l’environnement choisi de faire entretenir son véhicule dans un atelier labellisé « Eco Entretien®« , donc de rouler plus propre et de réduire sa facture de carburant, « mais aussi pour anticiper les dégradations des organes moteur et les corriger avant qu’elles deviennent graves et couteuses », précise-t-on à la Feda.
Combien ça coûte ?
L’Eco Entretien® peut être mis en application dans n’importe quel atelier qui aura obtenu le label (centre auto, centre de réparation rapide, réparateur indépendant, concessionnaire,…). L’éco-diagnostic ne reste pas uniquement à l’initiative de l’automobiliste, il est facile de l’intégrer dans le cadre d’un entretien courant.
Son coût pourra alors être variable de la gratuité à quelques dizaine d’euros. « Pratiqué à titre préventif, l’Ecodiag peut être intégré gratuitement dans le cadre d’un forfait révision », explique Jean-Luc Marcinkowski, Category Manager Atelier chez Norauto (Mobivia Groupe).
« Dans un cadre curatif à la suite d’une panne, par exemple, nous facturons l’éco-diagnostic 39 euros. En cas d’anomalie, d’un simple encrassement d’injecteur à une panne de vanne EGR, voire l’encrassement d’un FAP le tarif dépendra du type d’intervention préconisée, du « nettoyage » à une opération mécanique » ajoute-t-il.
Cela ajouté au fait que le moteur consommera alors moins et que le risque de panne grave sera limité, le bénéfice est alors assuré pour l’automobiliste.
* ECOCERT Environnement, est un organisme de certification et de contrôle, accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation) pour ses activités de certification ISO 9001 et ISO 14001. Par ailleurs, ECOCERT Environnement contrôle les systèmes de management et labels selon des référentiels de qualité.
Didier Ghacham