L’ANEA, principale association d’experts automobiles indépendants, a décidé de rejoindre l’association Eco Entretien (AEE) afin de s’approprier l’éco-diagnostic en amont de l’Eco Entretien®.

Les experts automobiles cherchent à diversifier leur activité pour ne pas dépendre seulement des missions que leur confient les assureurs. L’ANEA, la principale association d’experts automobiles, met ainsi à la disposition de ses 1 650 adhérents, un logiciel dédié à l’expertise de VO pour accompagner les particuliers ou les professionnels dans leur démarche d’achat ou de vente de VO. L’association propose aussi des kits pour réaliser des analyses d’huile et ainsi diagnostiquer l’état d’un moteur. Aujourd’hui, l’ANEA rejoint l’Association Eco Entretien (AEE) avec l’ambition de jouer un rôle dans cette nouvelle activité. « En tant que tiers de confiance indépendant de la réparation automobile, nous pourrions réaliser un éco-diagnostic, à l’aide d’un analyseur 5 gaz facilement transportable, avant d’orienter le véhicule vers un garage labellisé Eco Entretien qui réalisera le traitement moteur nécessaire », indique François Mondello, président de ANEA.

Cet éco-diagnostic pourrait être réalisé à la demande des assureurs pour mieux chiffrer la valeur réelle d’un véhicule ou pour anticiper des pannes sur les modèles anciens. Il pourrait aussi être proposé directement aux particuliers (pour 25 à 35 euros) avant le traitement de l’organe moteur défectueux (de 120 à 160 euros) dans un garage labellisé.
Si jusqu’à maintenant l’Eco Entretien n’a pas remporté un grand succès auprès du grand public, la plus grande sévérité du contrôle technique à partir de janvier 2019 pour la mesure des particules fines va le rendre quasiment obligatoire pour le parc ancien. En effet, « alors que 0,5% du parc est soumis à contre-visite actuellement sur la base des émissions de particules, les tests opérés sur 10 700 véhicules ont montré que 25 à 30% du parc sera soumis à contre-visite dans le cadre du contrôle sévérisé, si aucun traitement moteur préventif n’est réalisé en amont », explique Jacques Rifflard, président de l’AEE.

L’année 2018 est donc consacrée au déploiement de l’offre dans un maximum de garages : 500 ont été labellisés (notamment chez Norauto et Speedy) et l’objectif est d’en compter 4 000 d’ici fin 2019, dit-il.
En tant que marque déposée par la Feda, l’Eco Entretien répond à un cahier des charges précis labellisé par Ecocert Environnement et l’Ifsttar. Il nécessite l’usage d’un analyseur 5 gaz (référencé chez Bosch et AVL pour l’instant), de produits de traitement (Sphertech mais 7 autres fabricants sont en cours de validation par l’Ifsttar) et d’un logiciel spécifique (développé à l’origine par Sphertech) capable d’identifier les émissions excessives et leurs causes « et ainsi de détecter les risques de pannes introuvables avec les équipements électroniques de diagnostic classiques », souligne Jacques Rifflard. Selon le diagnostic, le logiciel préconisera le traitement chimique d’un des 7 organes touchés (injection, échappement-FAP, admission, turbo, vanne EGR), ou son remplacement pur et simple.

A l’occasion de son symposium du 30 mars prochain, ouvert à tous, l’ANEA souhaite aborder ce sujet de l’Eco Entretien avec tous les acteurs de l’après-vente.

Xavier Champagne

Source : http://www.autoactu.com/les-experts-automobiles-veulent-participer-a-l-eco-entretien.shtml