Le symposium de l’Anea organisé le 30 mars dernier a été l’occasion d’exposer l’impact du développement durable sur le monde l’après-vente automobile. Il a réuni experts, assureurs, équipementiers et représentants des réparateurs (syndicats et réseaux) autour du thème de l’évolution de l’expertise automobile.

Les experts automobiles poursuivent leur réflexion sur leur avenir dans le monde des nouvelles mobilités, à l’heure de la baisse de la sinistralité. Le 30 mars dernier, le premier symposium de l’Anea (Alliance nationale des experts en automobile) a ainsi été placé sous le signe de la nouvelle version du contrôle technique et la mise en place de l’éco-entretien. A l’heure où les systèmes de dépollution moteur se complexifient et dans le contexte de la transition énergétique, l’Anea perçoit des voies de diversification pour l’expertise automobile.
Concrètement, le syndicat confirme la volonté des experts de jouer un rôle de conseil, en partenariat avec les centres de contrôle technique et de réparation, en se plaçant sous l’angle de la prévention. Ils pourraient ainsi proposer des pré-visites au contrôle technique, avec vérification des émissions des véhicules. A cette fin, l’Anea a présenté l’outil de mesure MDS 250 Slim Ecodiag, commercialisé par AVL Ditest. Avec son aide, les experts pourront détecter les opérations de maintenances à effectuer sur les moteurs (diesel notamment) pour leur redonner leurs propriétés d’origine. Ils éviteraient ainsi aux propriétaires de véhicule de coûteuses contre-visites au contrôle technique.
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François Mondello, président de l’Anea présente une analyse des chiffres de la sinistralité.

Eviter aux automobilistes des surcoûts de réparation

Parallèlement, l’Anea met en place des formations pour ses membres, ainsi qu’un appareil spécifique pour effectuer un contrôle préventif du véhicule. Ces services devraient être proposés aux clients des experts : assureurs, gestionnaires de flottes et particuliers. « La mission des experts comprend une délégation de service public dans le domaine de la prévention routière… Et lorsque l’on sait que l’automobile est le deuxième poste de dépense des foyers français, on mesure le rôle qu’ils peuvent endosser pour éviter aux automobilistes des surcoûts de réparation de leur véhicule, dans un contexte où l’accent est mis sur les problèmes environnementaux liés à l’automobile », indique Christophe Theuil, vice-président de l’Anea. Les experts endosseraient un rôle spécifique dans la filière éco-entretien, qui est en train d’être mise en place. Reste à voir si les assureurs – décidément toujours proches d’eux – ne voudront pas aussi y occuper une place particulière à leur détriment, vis-à-vis du grand public…